Magali Watteaux, “Sous le bocage, le parcellaire…”, Études Rurales, n° 175-176, juill.-déc. 2005, p. 53-80
Depuis M. Bloch, le bocage fait partie de la « trilogie paysagère » traditionnelle française et constitue encore un cadre incontournable des travaux sur l’histoire des paysages de l’Ouest malgré la démonstration de son caractère récent par les historiens et archéologues. Cela conduit à une schématisation de cette histoire contre laquelle les récents résultats de l’archéogéographie et de l’archéologie préventive s’inscrivent en faux. En distinguant entre forme en plan et modelé, et entre les différentes échelles en jeu, les chercheurs ont dissocié le raisonnement sur la dynamique d’évolution du parcellaire des observations sur le processus d’embocagement. Ils ont également découvert que la morphologie de la trame de base renvoie le plus souvent à un réseau auto-organisé et résiliant pour lequel il n’est pas possible de fixer un état type pour le Moyen Age. Il faut donc refuser la vision linéaire qui assimile l’histoire des paysages de l’ouest de la France au seul embocagement et travailler sur la dynamique et la résilience des formes parcellaires dans l’espace-temps des sociétés.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Magali Watteaux (5 avril 2022). Magali Watteaux, “Sous le bocage, le parcellaire…”, Études Rurales, n° 175-176, juill.-déc. 2005, p. 53-80. MaNOMA. Consulté le 23 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/r81h